18 septembre 2012

Kumbalgarh


En attendant un bus qui voulait bien nous prendre à Ranakpur, un homme qui se dit guide du coin, nous a conseillé d'aller à la Lucky GuestHouse à Kumbalgarh. Il y avait très peu de recommandation sur le guide alors on était preneur de tout conseil.


On arrive au village et on se rend à la guesthouse, sur la devanture c'était indiqué "recommandé par le routard". Le propriétaire était très très très accueillant, beaucoup trop gentil à mon goût.


Il nous montre les chambres, pour moi c'était la pire guesthouse que j'avais vu en Inde. Il y avait des chenilles/vers le long des murs, pas de point d'eau pour se laver, la chambre sans fenêtre et la porte qui fermait à peine. Mais on n'avait pas vraiment le choix et pour une nuit on s'est dit qu'on allait supporter.

On se rend en fin d'après midi au fort de Kumbalgarh, but de notre visite. Ses remparts de 36 km sont impressionnantes et sont à perte de vue. Le temps n'était pas très dégagé mais on avait un bon aperçu de l'étendue. On s'est baladé dans la campagne alentour pour découvrir des temples et autres édifices appartenant au fort.









 

Le lendemain matin, le bus direct et unique par jour qui se rend à Udaipur est à 9h30 aux dires du propriétaire de la guesthouse. On s'est donc levé en conséquences et on a demandé l'addition bien en avance. Le proprio nous donne le livre d'or où tous les passants mettent leurs commentaires bien élogieux.
8h55 on voit un Indien, qui logeait aussi dans la guesthouse, descendre la route et se rendre à l'abri bus quelques centaines de mètre plus loin. 
9h toujours pas de facture, et on voit NOTRE bus à l'horizon et l'indien monter dedans. Le propriétaire arrive enfin au bout de trente d'attente et quand le bus était parti. Il nous dit que c'était bien notre bus et qu'il est parti plus tôt que d'habitude aujourd'hui.
Enervés de la situation, on lui demande de se dépêcher et de nous donner l'addition. On lui règle la totalité et on lui donne quand même un pourboire parce que la veille on avait bien mangé et il était au départ plutôt sympathique. A chaque fois qu'on lui demandait le prix de telle chose, il disait toujours "comme vous voulez" aussi bien pour la chambre que pour les repas.
Le couple d'Anglais retourne dans leur chambre finir leurs sacs, moi j'étais prête et les attendait sur la route. Je vois le propriétaire de la guesthouse, à quelques mètres de moi en contrebas, donner nos billets à un homme inconnu. Je me suis dit que l'autre homme était peut être le propriétaire et que le premier homme qu'on connaissait gérait seulement l'endroit.
Le couple d'anglais revient et nous prenons la route pour nous rendre à l'abribus. Le propriétaire nous court après et nous accuse de ne lui avoir payé que 100 rupees au lieu des 1100 de la note. Je croyais que c'était un sketch. Il était sérieux et s'énervait. Je me suis aussi énervée et lui ai dit que je l'ai vu de mes propres yeux donner l'argent à l'homme qui était en contrebas. 
On se dirige vers l'homme et on lui demande de vider ses poches, chose qu'il ne veut pas faire. On refuse catégoriquement de leur redonner le moindre sous et on se met en chemin vers l'abribus en les traitant de gens malhonnêtes.
Exaspérée par la situation, je décide de retourner à la guesthouse pour récupérer le pourboire qu'on lui avait laissé. Gary, l'homme du couple, m'accompagne en tant que body guard. A mon tour de jouer un rôle et j'y ai pris un réel plaisir.
J'arrive en furie dans la guesthouse, lui dit que j'ai appelé l'ambassade de france et le routard, et que demain la police arrivera chez lui.
Il m'a rendu en tremblant le pourboire, et s'est mis à taper sur son serveur. Il dit que c'est de la faute de son serveur, que c'est lui qui les a volé, mais il dit cela d'un ton amusé qui montre vraiment que c'est un mauvais menteur.
J'imagine qu'il joue cette scène avec chaque touriste, qu'il leur demande d'écrire sur le livre d'or, qu'il leur mente sur l'heure du bus pour qu'ils restent coincés et qu'ils leur soutire de l'argent.
On s'est mis à attendre un bus local pour nous amener à la ville la plus proche pour prendre un second minibus pour Udaipur. L'homme a qui le proprio avait donné l argent pour le cacher était de nouveau au bar du coin.
Au lieu de prendre notre bus direct qui aurait mis seulement 2h30, nous avons mis près de 4h je crois pour arriver à Udaipur avec un changement. On a eu de la chance de se mettre à l'avant à côté du conducteur car le minibus était complètement plein, un peu comme dans le train de banlieue de Calcutta où tout le monde se pousse et s'énerve de ne pas avoir de place. Et il y a une dizaine de personnes sur le toit du minibus.
regardez tous ses bracelets

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