Je me trouve actuellement à Cairns, au Nord Est de l’Australie. J’ai plus de 3 mois de retard dans la rédaction de mon blog. Ceci est surtout dû au fait que mon ordi a été en panne plusieurs mois et à l’inexistence de wifi lors de mes déplacements. Le retard sera rattrapé je vous le promets.
Cela fait un an que j’ai débuté mon tour du monde. Déjà… le temps passe à une vitesse incroyable. Je vais tant bien que mal faire un bilan de cette première année. Oui « première année » car le voyage est loin d’être terminé...
Que de kilomètres parcourus dans 8 pays à pieds, en stop, tuktuk, mototaxi, trains, bus couchettes, bus locaux, chameaux, bateau, radeau, pousse pousses, rafting, parachute, avion, cachée dans un camion-citerne, parmi des paysages à couper le souffle dont parfois les mots m’ont manqués pour les décrire. J'ai découvert des régions, paysages et monuments magnifiques, des façons de vivre et coutumes tellement différentes. J’ai essayé de faire au mieux pour les partager avec vous et j’apprécie à chaque fois vos commentaires sur mon récit et mes photos. Cela me fait d’autant plus plaisir quand vous interagissez avec moi.
Ce que j'ai appris durant ce voyage, c'est que, ce n’est pas tant la beauté des paysages qui importe mais ce sont surtout les rencontres que l'on fait et les moments que l’on partage avec les personnes que l’on croise, c'est ce qui rend le voyage beaucoup plus riche et intéressant.
J’ai appris beaucoup sur l’Humanité ; agréablement surprise de la générosité et l’ouverture de certaines personnes que l’on ne connait à peine. Quand certains vous ouvrent leurs portes comme en Australie ou à Tonga, ou quand d’autres vous aident à votre chevet quand vous êtes malade. Mais aussi malheureusement, j’ai découvert les vices et la cruauté humaine comme en Inde et au Cambodge par exemple.
Lors d’un Tour du Monde on apprend aussi bien à connaître la culture locale que celle des voyageurs étrangers avec qui on partage notre route. J’ai eu la chance de partager la route avec des centaines de voyageurs, qui, pour certains, sont devenus de véritables amis.
J’ai découvert le point de vue des étrangers sur les Français, rien de surprenant, selon eux, nous sommes tous : râleurs, arrogants, jamais contents, toujours à se plaindre et les Françaises sont des filles faciles…
D’un point de vue économique, j’ai pu me rendre compte sur place de l’avancé stratégique des Chinois en Asie et même jusqu'au milieu du Pacifique. Le monde est malheureusement gouverné par eux. Loin du chaos économique en Europe, l’Australie tourne plutôt bien, en fonction bien sûr, des demandes d’exportations d’énergie pour les Chinois.
Après mon voyage en Asie, je me suis sentie bien plus apaisée dans mon esprit. J’ai appris à écouter mon corps et aussi à me surpasser physiquement. Je n’ai pas fait de stage de méditation, un jour je prendrai le temps de le faire. J’ai appris à m’armer de patience et à rester calme dans certaines situations stressantes… Grâce à l’Inde, je suis devenue beaucoup plus méfiante et moins crédule vis-à-vis des gens. Depuis mon arrivée sur la côte Est de Australie, dans cette partie très occidentalisée du pays, j’ai reperdu cet apaisement, je pense bientôt le retrouver en voyageant vers le centre et l’Ouest.
Pour répondre aux questions que l’on m’a envoyées sur Facebook :
Homesick yet ?
Franchement, la France ne me manque pas. Je préfère rester loin du climat politique, social et économique actuel en France. Mes amis me manquent c'est sur. Malgré tout, la technologie permet de rester en contact avec ses amis, mais pas autant que je le voudrais. Ce qui est difficile, c’est surtout de ne pas partager les moments heureux que vivent mes proches et voir leurs enfants qui grandissent… Et au niveau de l'alimentaion, une bonne baguette, des rillettes et du fromage, j’en rêve tout le temps.
Quel pays as-tu préféré ?
On m’a posé dix mille fois cette question. Chaque pays a une identité différente et tout dépend combien de temps tu as passé dans le pays, ce que tu as eu le temps de faire, avec qui tu le fais, à quelle saison etc. Donc en fonction de ce que j’ai vécu, j’ai eu un gros coup de cœur pour le Ladakh, le Népal et la Nouvelle Zélande.
Où est-ce que tu retournerais bien ?
Tous, sauf l’Inde, malgré sa photogénie… sinon le Népal est le pays que je mets en priorité : Lacs dans la région de l’Everest et des treks hors des sentiers célèbres en franchissant un 6000 m.
Pour les autres pays :
Cambodge : le nord et l’est du pays
Thaïlande : les îles dans la mer d’Andaman, du côté de Krabi et les villes au Nord-Ouest de Bangkok
Bali : j’y retourne le mois prochain !
Nouvelle Zélande : Mont Cook et tout refaire dans une autre saison
Tonga : les îles Vavahu et pendant la saison des baleines
Deux endroits insolites préférés ?
C'est vraiment difficile de faire un choix...
· Inde : Madhyamgram, la banlieue de Calcutta où je suis restée 1 mois et la petite ville à côté d’Udaipur avec sa centaine de temples.
· Ladakh : Le lac Tsomoriri et Dahanu avec ses abricotiers
· Népal : le petit village de mon guide Dawa dans le Tamang et Namobuddha à côté de Kathmandu
· Cambodge : Rabbit Island et le temple Beng Mealea
· Thailande : la grotte de Koh Sam Roi Yot et mon premier massage thai à Koh Pha Ngan
· Bali : Le temple Gunun Kawi et les funérailles à Ubud
· NZ : le hot spring à Paradise et la plage de Karekare
· Tonga : les blowholes et l’île de Uoleva à Ha’apai
· Australie : Morisset où on peut caliner les Walabis et Pulpit Rock aux Blue Mountains
A quoi tu ne t’attendais pas avant de partir?
- Ne pas voyager avec Ivan en Inde
- L’insécurité pour les femmes voyageant seules en Inde.
- Aller en Thaïlande, Tonga et en Nouvelle Zélande, ce n’était pas du tout prévu au départ
- Que mon séjour en Indonésie soit compromis à cause du mauvais temps.
- La vie chère en Australie.
- Tomber malade à en devoir modifier mon voyage et en avoir des séquelles encore.
- Surtout, le meilleur pour la fin, rencontrer l’Amour et continuer mon voyage à deux…
Ce matin nous prenons notre vol pour Ha'apai. Quand on arrive au terminal domestique, le staff nous apprend qu'on est limité à 10kg chacun. Nous n'avions aucunement été avertis. On doit donc refaire nos sacs en express devant tout le monde, et on avait pas prévu de les laisser à l'aéroport domestique. L'hôtesse nous donne enfin notre carte d'embarquement, un papier manuscrit. L'aéroport domestique se résume à une pièce avec deux portes donnant directement sur la piste: une pour les arrivées, une autre pour les départs.
