13 septembre 2012

Bikaner

J'ai passé 15 jours dans la région du Rajasthan et la première ville où je me suis arrêtée est Bikaner. Je m'attendais à une température de 50 degrés et finalement il faisait entre 25 et 35 avec de la pluie pratiquement tous les jours.

Les 12 heures dans le bus couchettes depuis Amritsar sont plutôt passées rapidement. J'avais un compartiment pour moi toute seule avec une séparation pour ne pas être importunée pendant la nuit.

A mon arrivée, le tuktuk me propose de visiter une guesthouse proche du Fort. Habituellement je me réfère au Lonely Planet et me rends toujours aux adresses conseillées dans le livre.

Mais au fur et à mesure qu'avance mon séjour, je me rends compte que le livre n'a pas été actualisé depuis peut être une dizaine d'années et qu'il a été écrit que par une seule personne par région.



Donc la plupart des bonnes adresses du livre sont devenues des endroits;défraîchis, sales,chers, bondés et souvent avec un staff désagréable.

J'ai été agréablement surprise par la guesthouse à laquelle il m'a emmené. Pour moi c'est la meilleure que j'ai eu au Rajasthan, pour seulement 300 rupees, CAD 4 euros, j'avais une énorme chambre avec des portraits des ancêtres de la famille, une salle de bain privée, un personnel extrêmement sympathique et serviable et une cuisine délicieuse, et dans un quartier très propre.

Bikaner est une ville moyenne à la porte du désert. J'ai aimé sa vieille ville plutôt calme, pas du tout touristique, qui est un dédale de ruelles où on peut admirer des Havelis bien conservés avec parfois des chameaux attachés à l'entrée. Les Havelis sont des vieilles demeures de riches commerçants. Malgré la pluie diluvienne qui s'est abattue sur la ville, c'est un vrai plaisir de se balader dans ces petites ruelles.



Bikaner est aussi connu pour son fort Junagarh du XVIe siècle. A l'entrée on nous demande d'attendre le départ de la visite guidée. Le guide, je dirai plutôt un gardien, nous a fait visité le fort et ses palaces à la vitesse de l'éclair. On devait carrément courir pour pouvoir le suivre et en plus on était mélangé avec des indiens. Il oubliait la plupart du ;temps à faire ses commentaires en anglais. Les autres indiens du groupe étaient plus occupés à me prendre en photo que de suivre la visite...

J'ai également visité le palace Lalgarh dont une partie est transformée en hôtel de luxe à 120 euros minimum la nuit, et une autre partie est réservée au maharaja dans laquelle il vit encore. On m'a fait visiter la suite royale, le bar, le salon avec tous ses tableaux de chasse car le hobby favori des maharajahs c'est la chasse aux tigres. Avec le billet d'entrée j'avais le droit à une réduction sur le menu du bar, je me suis empressée de
commander un Daiquiri à la mangue que j'ai savouré après deux mois sans boisson alcoolisée...




J'ai également visité la ferme aux chameaux, unique en Asie. Cette ferme est un centre de reproduction de 4 espèces de dromadaires. Pour l'instant il y en a 355. On peut voir des bébés et des femelles enceintes, 13 mois de gestation, elles peuvent avoir un total de 6 portées. Ces espèces ne vivent que jusqu'à 27 ans. La journée ils sortent les adultes dans le désert et les ramènent dans leur enclos en fin d'après midi. Les villageois peuvent également venir gratuitement avec leurs dromadaires femelles pour les faire reproduire.


Le dernier jour, je voulais faire une méharée dans le désert, ça a été ma première arnaque du Rajasthan... Au départ je devais partir deux jours pour passer une nuit dans le désert. Le matin de la première journée il tombait averse, j'appelle l'organisateur Noor, vivement recommandé par le Lonely...c'est sa femme qui répond et on lui demande si le safari est annulé sachant que c'est la tempête dehors. Elle dit que oui. Je retourne donc me coucher.
Plus tard dans la journée j'ai de nouveau l'organisateur au téléphone qui me dit que rien n'avait été annulé, qu'il ne pleuvait pas dans le désert (30 km de Bikaner), que c'est moi qui est annulé de mon plein gré, que les chameliers m'attendent pour rien... Le but pour moi était de dormir dans le désert sous tente et pas dans une habitation humide où en plus les serpents sortent quand il pleut... Je ne me suis pas laissé faire et j'ai seulement pris l'option pour la journée du lendemain.
Bien loin des méharées du Sahara, je me suis retrouvée sur un dromadaire où j'étais très mal installée, ils ont simplement mis une fine couverture sur les deux morceaux de bois donc au bout d'une heure je ne sentais plus que mes cuisses se comprimées sur les morceaux de bois.

J'étais seule et devant moi le chamelier et le cuisinier dans une charrette tirée par un autre dromadaire. On a emprunté des chemins larges pour que puisse passer la charrette... je n'ai pas vu une seule dune de sable. Le midi on s'est arrêté pour manger, je n'ai rien pu avaler car ils avaient nettoyer leurs plats avec du sable donc tout était sablonneux.

Les chameliers ne me parlaient même pas et avaient mis la musique de leur portable à fond, peut être une technique locale pour attirer les animaux sauvages ?! Oui car en fait cela s'appelle Camel Safari.

J'ai pu voir quelques antilopes, des chiens sauvages chasser des antilopes, un renard, et des paons. La seule chose que j'ai aimé dans cette journée, c'était la traverse des petits villages avec les maisons en terre, on se croyait plus en Afrique qu'en Inde.







Après 6 heures sur le dromadaire avec les cuisses en feu, j'ai vraiment compté les minutes passer, ils m'ont déposé à Deshnok pour que j'aille visiter le temple des rats. Ame sensible s'abstenir. Il y a des milliers de rats qui vivent dans ce temple. Pire que Fort Boyard. Je ne suis pas restée très longtemps car il faut marcher pieds nus sur les crottes et la nourriture de rat et éviter de marcher sur les rats qui la plupart ont l'air malade. 



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