Bali Bah Lau qui tombe à l'eau

Me voilà maintenant à l'aéroport de Phnom Penh pour prendre mon vol direction Bali avec une escale à Kualu Lumpur. 

L'hôtesse à l'enregistrement me demande à quelle date je quitte Bali. J'ai fait l'erreur de répondre que je ne savais pas si je restais un mois voire plus, et que je comptais me rendre à Perth, Australie par la suite. 

finies les chaussures de rando!

Mais comme je le fais depuis le début de mon voyage, je ne planifie pas trop à l'avance. Comme l'Indonésie est en période de mousson, je ne savais pas combien de temps je resterai.

Ma réponse n'a pas du tout plu à l'hôtesse qui m'annonce qu'à l'immigration à Bali, ils ne me délivreront pas de visa sans billet de sortie du territoire ?!? Comment on fait les personnes qui sont sorties ou entrées en ferry ou car? Je me pose toujours la question.

Donc soit je prends immédiatement un vol retour d'urgence à une date quelconque, soit je ne peux pas 

monter dans l'avion... Heureusement qu'Internet est disponible dans l'aéroport, j'ai pu comparer les vols et prendre le billet le moins cher début février pour Perth avec Air Asia directement à leur bureau. Je n'étais pas la seule dans ce cas.

A l'approche de l’atterrissage pratiquement sur la plage, le ciel plus ou moins dégagé laisse apparaître les volcans et un superbe arc en ciel.

A l'immigration, il y a une queue monstre. On se croirait aux USA. Au bout de 30 minutes d'attente coupure de courant. On se retrouve tous plongés dans le noir, les ordinateurs en stand by. 

Je suis sortie après plus d'une heure d'attente à l'immigration, et l'officier ne m'a même pas demandé ce soit disant billet retour. Il ne m'a même pas posé une seule question et m'a donné le visa... Dégoûtée!

Je récupère enfin mon bagage et retrouve Laura qui m'attendait déjà depuis plus de trois heures à l'aéroport. Chaudes retrouvailles avec plus de six mois d'absence. Toutefois, on n'a pas trop souffert de la distance grâce à internet et les sms.

Mais mon voyage prend une autre saveur avec quelqu'un qui m'est si proche. Depuis presque un an on s'était dit le prochain nouvel an on le fête à Bali et voilà... ce qui est dit est fait!

Nous avions pris nos précautions un mois avant notre arrivée pour réserver nos hôtels entre Noel et le jour de l'an. Des voyageurs rencontrés à Katmandu m'avait recommandé Kubu Kauh Beach Inn, Lebak Bene, Legian (300,000 IDR). 

Nous avons eu énormément de mal à trouver la guesthouse sachant que notre pick up n'est jamais venu nous cherché à l'aéroport comme convenu. On a été agréablement surprises de la chambre, à seulement 2 minutes de la plage.

Le lendemain, nous avons marché le long de Kuta Beach, avec l'idée de faire trempette dans une des gigantesques piscines des resorts. A chaque fois on nous a refusé l'accès, même si on consommait et qu'il n'y avait personne qui se baignait. Il fallait absolument louer une chambre. On décide alors d'aller sans attendre à Jimbaran plus au sud de la péninsule. Pour ce faire nous avons négocié avec un Bemo, sorte de minibus. Au bout de 15 minutes,deux autres personnes montent, et le chauffeur nous demande de descendre au milieu de cette voie rapide qui mènent à l'aéroport.Super... On trouvera finalement un taxi parmi la circulation.

soooo romantic

Nous avons profité de la piscine de notre hôtel (Villa Puri Royan, 250,000 IDR la nuit) puis nous avons mangé sur la plage un plateau de fruits de mer. L'orage est arrivé lorsque nous étions au début de notre repas. Nous souhaitions continuer à manger sur la plage malgré la pluie, le serveur nous installe un parasol, qui finira par me tomber dessus et se casser en deux sur la table. 

Le lendemain on se rend à Padang Padang, plage plus au sud encore. Nous avons dormi à Thomas Homestay (250,000 IDR la chambre) qui se trouve en haut de la falaise et qui donne une vue splendide sur la plage en contre bas. Avant que l'orage au loin nous tombe dessus nous nous empressons de voir de plus près la plage. Sur le retour, nous avons toutes les deux fait de belles chutes sur les rochers glissants.

En fin d'après midi, nous louons un scooter pour aller voir le coucher du soleil au temple Uluwatu. Laura n'ayant pas le permis de conduire, je deviens la "motorbike lady?" driver. Je n'avais fait qu'une seule fois du scooter avant, au Mexique à Cozumel. Après un AR dans le petit chemin caillouteux avec le proprio de la guest, nous voilà parties, Laura derrière moi pour me rappeler qu'on roule à gauche ici.

Une petite arène est installée à côté du temple aux singes. Ils ont vendu plus de tickets qu'il y a de sièges. Pendant une heure les danseurs et comédiens interprètent la danse des singes entonnant le chant Kechak, semblable au cri des singes.

Le lendemain matin, nous prenons le petit déjeuner à Padang Padang Beach. Cette jolie plage est célèbre pour les surfeurs mais l'eau au bord de la plage est trop sale pour y prendre un bain. Nous avons mis beaucoup de temps pour trouver un taxi pour retourner à Legian et cela nous a pris 1h30 pour parcourir une dizaine de kilomètres dans les bouchons.

Pour souffler avant la soirée du Nouvel An de ce soir, nous avons finalement réussi à accéder à un hôtel luxueux donnant sur Kuta Beach. Nous nous sommes baignées dans une piscine à débordement et avec un sol transparent donnant sur le rez de chaussée et le DJ.

Nous avons passé un Nouvel An inoubliable. Tout d'abord nous avons longé la plage jusqu'à Seminyak. Les feux d'artifices lancés par des anonymes recouvraient toute la plage depuis Kuta. Aucune distance de sécurité, on s'est même pris des résidus sur la tête. Toutefois le spectacle était magique et l'ambiance incroyable avec tous ces bars sur la plage.

Après avoir fait le tour, nous avons pris un scooter pour aller de l'autre côté de la ville. Nous avons fait plusieurs boites, celle que nous avons préféré était le Bounty, reproduction parfaite du bateau, trois ambiances, bonne musique commerciale.

On profite de notre journée du premier de l'an pour récupérer de la soirée et pour se faire faire un massage... De toute façon comme il pleut nous n'avons pas trop envie de mettre le pied dehors.

Le lendemain nous montons à Sanur pour rencontrer Wira, un ancien camarade de classe de Nottingham de Laura, qui vit maintenant à Bali. Nous lui donnons nos sacs pour le temps qu'on restera aux Gili Islands. Mais le temps continue à se dégrader, et on voit nos vacances ensoleillées sur les îles s'éloigner...