Bali et les îles Gili entre filles

Je retrouve Angel et Laura à la sortie de l'aéroport de Bali! Retrouvailles inoubliables! Je n'avais pas vu Angel depuis plus d'un an. Les filles sont déjà sur place depuis une semaine et cela se voit à leur teint. Elles ont fait toutes les deux Ubud, Sidemen et Amed. Le temps de passer à l'hôtel pour déposer mes affaires et enfiler une robe, on part direct fêter nos retrouvailles au Sky Garden. C'est un club sur 4 niveaux avec plusieurs ambiances et un roof top. 

Le lendemain, on récupère de la soirée et le temps passera très vite à faire quelques magasins, à profiter des salons de beauté, et à dénicher le ticket le moins cher pour les îles Gili.

Je croise une procession dans une rue qui mène à la plage, ça me remet tout de suite dans l'ambiance de Bali, comme six mois auparavant.

Aujourd'hui, nous prenons un taxi pour nous enmemer à deux temples puis, jusqu'à Sanur. Le premier temple, Tanah Lot, est construit sur un rocher au bord de la mer. Il est souvent bondé au moment du coucher du soleil. Comme la marée est basse, nous pouvons accéder à la base du temple.On peut faire une prière dans la grotte où ruisselle une eau sacrée. En échange, on récupère une petite fleur de frangipani. 

On part ensuite au deuxième temple qui se trouve plus dans les terres à Mengwi.  Le temple Taman Ajun est entouré d'eau. On finit notre journée à Sanur, dans la piscine d'un resort qui donne sur la plage. On se rend au délicieux restaurant italien Massimo; puis dans un bar local où joue un groupe d'indonésiens et on commande dans le bar un Ice Tea sans glaçon; résultat: on a eu un thé chaud! Le bar, c'est notre point de rendez-vous pour voir Wira, qui est un ancien camarade de classe de Laura, et que j'avais déjà rencontré en janvier dernier. Mais aussi, je fais la connaissance de Sarah, une Française expatriée à Bali, que Laura avait rencontrée dans l'avion en Décembre. Sarah travaille pour une agence de voyage spécialisée dans l'organisation de circuits pour les Français, elle m'a donné pleins de bons conseils et des adresses utiles! Merci à elle car mon voyage à Lombok avec Julien prendra une tournure bien plus intéressante grâce à ses fabuleux conseils.

Jour 1 aux Gilis : Padangbai - Gili Trawangan

Ce matin, avec Angel nous partons pour les Iles Gili, alors que Laura se rend à Kuta pour accueillir son amie Kati. On a passé seulement trois jours toutes les 3, c'était bien trop court! Mais c'est difficile d'arranger les agendas de tout le monde. Je reverrai Laura et Kati à mon retour des Gili.

Une navette nous dépose au port de Padangbai, d'où partent la plupart des bateaux en direction des autres îles : Lombok, Gili et Nusa Penida.

Le port ne paye pas de mine. On se rend à un bureau qui nous donne nos billets d'embarcations, on doit déposer nos sacs sur le sol en terre et on attend sur le parking. Nous ne sommes pas les seules à attendre, il y a environ une centaine de personnes. Des hommes en T Shirt vert nous demandent de les suivre sur le quai. On découvre notre bateau "express" avec à l'arrière huit moteurs de petits bateaux alignés les un à côté des autres . On nous a prévenu que ça secourait, on ne nous a pas menti. Les plus courageux ou inconscients qui ont commencé la croisière dehors, sont vite rentrés à l'intérieur de peur de passer par dessus bord. Ils étaient tous bien trempés. La traversée dure près d'une heure trente et on arrive enfin à Gili Trawangan. Les îles Gili sont trois petites îles qui appartiennent à Lombok. Trawangan est la plus grande et la plus animée. On peut en faire le tour en 1h30 à pied.

On a choisi de s'héberger sur cette île car elle est connue pour avoir le plus grand choix de restaurants et de bars. On pourra si on le souhaite se rendre aux deux autres pour une excursion à la journée. On débarque sur la plage, on sort du bateau pieds nus, l'eau de mer jusqu'aux cuisses. Sans ménagement, nos sacs sont jetés sur la plage. Le côté Est de l'île est bordée d'une jolie plage de sable blanc. Malheureusement le traffic des bateaux est si intense qu'on se fait dégager par les marins pour qu'ils débarquent leurs bateaux chargés de touristes.

Quand nos récupérons nos sacs, nous sautons dans un Cidomo (carriole à cheval) qui nous dépose directement devant notre hotel Ruma Saga. Notre petit hôtel, au bout d'une ruelle sabloneuse, est à l'écart de la rue la plus animée. Il reste encore quelques habitations pour les locaux et des petites échoppes.


Ici pas de voiture, seulement des touristes à vélo. Au départ avec Angel nous voulions louer des vélos. Mais au fur et à mesure qu'on croisait des personnes avec des écharpes et autre couvre bobos, on s'est ravisé de le faire. En effet, il y a trop de piétons pour circuler et les chemins sont soit pavés soit ensablés. Et on ne compte pas le nombre de cidomos qui passent au galop. L'île prend des allures de Koh Panghan en Thailande. On nous a annoncé qu'il y avait une Full Moon Party dans quelques jours.

Le soir, on se pose sur le sable au Nord de l'île. Il y a peu de monde sur la plage. Un petit vent chaud souffle et le silence règne pour admirer le magnifique coucher du soleil qui disparait derrière l'ombre du volcan Agung de Bali. Nous dinons sur la plage et on dansera avec les indonésiens sur les tubes de Bob Marley!

Jour 2 aux Gilis: Gili Trawangan

Le lendemain, nous apprenons qu'un couple d'amis parisiens d'Angel va aussi débarquer sur l'île en début d'après-midi. Ils nous missionnent de leur trouver une chambre, chose difficile en cette période de vacances locales et internationales, et avec la Full Moon Party qui se prépare. On part aussi se promener de l'autre côté de l'île et on profite de la piscine d'un hôtel luxueux et de son Happy Hour. Le coucher de soleil, est une fois de plus magnifique. Deux chevaux sont lachés et se promènent sur la plage, pour le plus grand bonheur des photographes.

Enfin, nous retrouvons les amis d'Angel, déçus de Bali et ne pronant que pour la Thailande... Je ne parlerai pas davantage sur leur comportement durant leur séjour avec nous. Juste pour vous donnez un exemple: pour eux, la prostitution en Thailande fait partie de la culture du pays. Ben voyons!

Jour 3 aux Gilis: Gili Meno

Nous rencontrons d'autres touristes dans la coopérative des bateaux qui transportent les touristes entre les 3 îles. Avec eux, nous nous associons et louons un bateau pour nous enmener sur Gili Meno, l'île la plus proche et la plus calme. On peut s'y baigner facilement, ambiance farniente et décontracte. Notre ventre a faim alors on se pose dans un des restos de la plage, aménagés sur des dalles en béton. Nous attendrons plus d'une heure trente notre pizza...je mange maintenant à l'occidental en Asie depuis mes problèmes de santé liés à mon précédent voyage asiatique de 8 mois, qui m'a laissé quelques séquelles.
Le rythme des îles... depuis qu'on nous sommes arrivées sur les îles, le service est extrêmement long. Et c'est partout comme ça dans tous les restaurants. Une fois, nous avons attendus  près d'une heure pour un dessert alors que nous étions les seules clientes du restaurant réputé. Il faut vraiment s'armer de patience ici. Dans ton planning de la journée, il faut compter 3 à 4h pour les repas, sans exagérer... On est en vacances on a le temps aussi!

 Jour 4 aux Gilis: Snorkeling, sortie bateau, Full Moon Party

Avec le marin qui nous a transporté la veille, nous négocions de louer son bateau pour la journée pour faire du snorkeling autour des trois îles. Il y a partout des agences qui vous proposent de le faire au moindre prix, mais la sortie ne dure que 3 ou 4 heures, les bateaux sont pleins à craquer et ils nourrissent les poissons pour les attirer. On paiera peut-être quelques euros de plus mais nous serons libres de faire ce qu'on veut et on a le bateau pour toute la journée, rien que pour nous 3, le copain de Julie restera à son hôtel.

Le bateau nous arrête à un premier spot où nous découvrons que les coraux autour de l'île de Gili Meno sont tous morts. Ils ont été détruits par la pèche intensive à l'explosif. Il est de même pour les autres îles. Le premier site n'est donc pas terrible, l'eau est plutôt trouble, il y a pas mal de courant. Au deuxième spot, notre accompagnateur descend au fond chercher une tortue. Lorsqu'elle remonte vers la surface, nous pouvons nager à côté d'elle, un moment magique, plein de grâce, qui tourne très vite au cauchemar. Nous nous trouvons entourées de petites méduses qui nous piquent partout. L'accompagnateur, lui aussi piqué, nous demande de remonter le plus vite possible sur le bateau.




Le reste de la matinée, nous avons fait du snorkeling autour de Gili Meno et Gili Air. Mais les sites n'avaient vraiment rien d'exceptionnels. Est-ce que finalement c'était une bonne idée d'avoir notre bateau privé? Est-ce qu'on aurait vu d'autres spots plus intéressants ailleurs? Ou tout simplement est ce que tous les coraux sont morts, et les poissons ont déserté? Le bateau nous surtout déposé autour des îles, peut etre que les meilleurs spots sont plus éloignés.

On  passe le reste de la journée sur Gili Air, l''île la plus sofistiqué, avec des hébergements plus haut de gamme. Et on peut voir la côte de plus prêt.

Pour notre dernier soir sur l'île, nous retournons à la plage du Nord, voir une dernière fois le coucher de soleil. Il y a plus de monde que la première fois que nous étions venues. Le soleil couché, il laisse place à une pleine lune brillante qui éclaire la mer.

Nous nous rendons à la Full Moon Party. La plage n'est pas très grande, l'ambiance est tout de même sympa. Le son est un peu trop électro pour nous. Nous retrouvons des Français, avec qui nous avons sympathisés et avons passés toutes nos soirées précédents. C'est la soirée d'adieux et ça sent la fin des vacances pour Angel. C'est donc sa dernière soirée en Indonésie et avec moi.

Bilan mitigé des Iles Gili. Je pense que les îles étaient un vrai petit paradis il y a dix ans, quand l'accès était difficile et que seuls séjournaient les plus courageux, ceux qui arrivaient à négocier des transports locaux pour s'y rendre, quand il n'y avait peu d'offre d'hébergement et qu'on ne voyait pas les canalisations descendre au fond de la mer, quand ils ne connaissaient pas la dynamite pour pècher pour nourrir la foule de touristes. C'est le revers du tourisme de masse. 

Je les conseille pour les gens qui n'ont pas encore vu d'îles de sables blancs, et pour ceux qui veulent faire la fête. Sinon, je me trouvais un peu trop claustro avec toute cette population entassée sur cette petite île, et surtout concentrée dans la rue principale, avec ces rabatteurs pour les restaurants, bars et excursions, et le passage incessant des chevaux. C'est too much! Je suis tout de même ravie d'y avoir été. Je voulais vraiment y aller parce que beaucoup de gens m'en avait parlé, et il faut dire qu'il n'y a pas d'aussi belles plages sur Bali. C'est un endroit où on peut passer du bon temps entre amis, bien manger et faire bronzette!

Nous prenons le bateau pour retourner à Bali. Angel m'offre un joli cadeau avant son départ. Elle a réservé une chambre, qui se résume à une villa d'une centaine de mètre carré avec piscine privée à Denpasar. Le luxe à l'état pur.

L'endroit est magnifique, un vrai musée... D'ailleurs il jouxte un musée de Denpasar. Angel ne profitera même pas de la chambre pour la nuit et du petit déj puisque son avion part très tard ce soir pour Paris.

Après mon petit déjeuner pantagruélique, je prends la direction de Candidasa pour retrouver Laura et Kati. Le village est au bord de la mer mais la plage n'est pas exceptionnelle. Par contre, apparement le snorkelling vaudrait le coup selon les dizaines de rabatteurs que l'on a croisés sur la plage. On profite de cette soirée pour diner dans un warung, restaurant balinais, où une jeune danseuse, qui doit avoir 8-10 ans, nous fait une jolie démonstration de danse traditionnelle. Elle passe d'un restaurant à un autre toute la soirée... 

Ce soir, c'est le Grand Soir! Je retrouve Julien, après 5 mois de relation à distance. Nous allons passé 20 jours en Indonésie avant de repartir pour l'Australie.

Nos chemins se séparent donc aujourd'hui avec Laura et Kati. Elles partent vers les îles Gili et moi je dépose mes affaires à la villa que j'ai réservée pour les retrouvailles avec mon Homme. Je passe mon après-midi à faire du shopping sur Kuta avant de retrouver mon bien aimé à l'aéroport, une couronne de fleurs frangipani à la main, pour lui mettre autour du cou, comme le veut la tradition balinaise...