09 août 2011

Deuxieme semaine au workcamp

Lundi
Nous avons appris la technique du Tie and Dye. Sur un tissu blanc en coton nous tracons au crayon le dessin de notre choix. Sur les traits, on passe un fil avec 1 cm d intervalles entre deux passages de l aiguille. Lorsque qu on arrive au bout du trait, on serre le fil et on fait un noeux. Le tissu est alors plisse ce qui va creer son effet apres l avoir trempe dans la couleur. Ce tissu est tres utilise en Afrique pour les vetements.
L apres midi, je me suis rendue a Bagara en Dala Dala -pour pouvoir aller sur internet et ecrire mon blog. Apres 20 minutes de Dala Dala, il faut traverser a pied la ville en effervescence: des etales partout par terre dans la poussiere, une foule de personnes qui crient Nzungu a notre passage - ce qui signifie 'Blanc'. Il n y a seulement que 2 cyber cafes dans la ville, le 1er qui avait 6 ordinateurs etaient pleins, je me rends alors au 2e qui dispose d une dizaine de machines.
Apres avoir passe 20 minutes a ecrire mon article pour ce blog, avec un clavier tres ages et un pc tres lent, il y a eu une coupure de courant!!! Le courant ne reviendra que le lendemain... En Tanzanie les black out sont tres frequents et il faut apprendre a vivre avec. Je garde toujours avec moi ma lampe torche.
>> Classe de Swahili
Le soir, nous avons eu une reunion avec Ben, le president de l association, car je n etais pas la seule a me poser des questions sur ce projet et a savoir si j allais y rester. A la fin de la semaine, j en avais discute avec notre 'leader', Peter, a savoir si je ne pouvais pas rejoindre un workcamp sur Zanzibar ou il donnait des cours de langues. J etais ouverte a toute proposition me permettant de faire au moins quelque chose d'utile. Pendant cette reunion, nous lui avons tous exposer notre ressentiment et insatisfaction afin qu il puisse changer le programme des 2 semaines qui nous restaient.

Mardi
La journee n a pas tres bien debutee. Diwako, notre prof de danse, chant et percussions etait souffrante (typhoide) et c est Peter, notre leader qui l a remplacer alors qu il ne sait meme pas les danses et ni les chants...
L apres midi, nous avons appris le Kindu, tressage de feuille de palme qui sert a faire des paniers, es sacs et autres accessoires de mode.
Enfin d apres midi, nous avons eu le droit a la visite de l Eco Village... Enfin... c est pourtant le titre de notre Projet! Il se trouve a 1.5km du camp. Alors qu il etait annonce dans le descriptif du projet que le village regroupait 30 maisons, en realite il n y a en a que 7. Cela fait plus de 20 ans que l eco village est en cours de construction. Je suis tres decue par ce que j ai vu : les maisons sont tres luxueuses - veritables wc et douche, mobiliers chics, les maisons sont tres grandes, je dirais 120 m2. Les materiaux utilises ne sont pas du tout ecolo, a base de ciment et betons; l energie solqire n est pas encore mis en place, il n y a pas de systeme de recyclage pour les eaux usees. J ai meme appris par un benevoles vivant ds l une de ces maisons, qu il a retrouve des piles et pleins de produits toxiques dans les champs.
Le soir, nous avons eu de nouveau une reunion avec Ben qui nous a presente les nouvelles activites : visite du college et d un orphelinat.

Mercredi
J ai passe la matinee a reflechir... Apres un gros travail sur moi meme j ai decide de rester alors que j etais a 95 % sure de vouloir partir pour voyager dans le pays au lieu de rester. Mes attentes etaient je pense disproportionnees par rapport a la realite du projet en lui meme. En Afrique, les chaniters internationaux ne sont pas ce que l on s imaginait, ils attendent plus de recevoir notre argent que de nous faire travailler. J ai apprecie le fait que Ben ait change rapidement le programme pour nous faire rester. J ai donc decide de m adapter a la situation et a la culture africaine desorganisee et de pouvoir profiter des derniers moments avec les membres de mon groupe.
L apres midi nous avons continue notre Tie and Dye, et le resultat du mien n est pas tres concluant, je n ai pas du si bien serrer mes noeuds.

Jeudi
Le matin sous la pluie nous avons pris de la terre du camp pour boucher les trous de la route menant a l eco village.
L apres midi nous avons visite une ecole a Chamazi.
En Tanzanie, ils ont ecole soit le matin soit l apres midi.
Lors de notre arrivee dans la cour tous les enfants etaient sur excites.
Il y a une cinquantaine d eleves par classe. Il n y a pas assez de bureaux pour tout le monde donc une quinzaine d eleves sont par terre. Il y a si peu de place que le professeur doit mettre son bureau a l exterieur. L instituteur a une assistante qui corrige les copies des eleves.Avec une si grande quantite d eleves par classe, il est tres difficile pour le prof de connaitre le niveau de chacun et d orienter son cours pour les moins bons ou pour les meilleurs.
Pour etre instituteur, il n est pas necessaire de faire des etudes superieures. Il suffit seulement de passer un examen national apres le college/lycee.
Le probleme majeur que rencontrent les profs est l absenteisme et l absence de suivi des parents qui ne poussent pas leurs enfants a faire leurs devoirs le soir.

Le soir, nous avons eu la nuit culturelle de l Italie, les 3 benevoles nous ont concocte des pasta au pesto, un vrai delice...

Vendredi
J ai voulu participer a une reunion de 40 femmes du village qui souhaitent monter une ferme de poulets. Certains benevoles vont les aider dans l achevement de ce projet. On leur a explique aujourd hui comment faire un Business Plan.
Chaque semaine, chacune de ces femmes donne 3500 shillings pour monter cette ferme. Elles doivent atteindre un budget de 5 millions de Shillings , soit environ 2500 euro.
Elles pensent acheter 500 poulets pour produire et vendre des oeufs. Leurs clients seront: la communaute elle-meme, des magasins de Chamazi et un hotel a Dar Es Salam. Elles pensent se distinguer des concurrents par la qualite des oeufs ( plus petits et plus blancs) et la grande quantite qu elles pourront fournir. Elles feront aussi la livraison directe aupres de leurs clients. Ceci justifiera le prix des oeufs plus eleve.
Pour l instant, les femmes n ont pas encore trouver le lieu pour mettre les poulets, elles ont trouver quelques clients, leu fournisseur de poulet et leur fournisseur de nourriture pour les poulets. Elles n ont pas encore de statut juridique et ne l ont pas encore annonce a la communaute.
J ai trouve cette reunion et discussion tres interessante. Elle montre que les femmes tanzaniennes ne sont pas si soumises puisqu elles souhaitent entreprendre. Elles jouent un role important dans la societe. J ai remarque que celles qui prenaient le plus souvent la parole etaient les femmes plus agees. Elles connaissent tres bien leur marche et souhaiteraient meme, pourquoi pas a l avenir faire de l export, pas forcement d oeufs mais de d autres produits, des par exemple.
Le soir, avec ma compatriote Isma, nous avons animee notre soiree culturelle francaise. Nous avons fait des crepes, nous avons mis 4h00 a faire nos crepes avec leur poele et le feu a base de charbon. Toute l assistance a apprecie :)

3 commentaires:

priscilla a dit…

Continues à insister pour en apprendre un peu plus chaque jour sur leur culture..
Quant à ce que tu as découvert sur l'éco village..

PS: bravo pour les crêpes au feu de bois!!

Anonyme a dit…

dernière ligne droite avant le retour choc en europe occidentale... profites à fond donc !! tu vas sûrement revenir ravie de ton séjour malgré les doutes qui ont pu surgir. il faut savoir prendre le bon côté des choses et toujours positiver. carpe diem. très bonne fin de séjour et à très vite. gros bisous. liza

antoine a dit…

Ne te decourages pas miss....pas facile de s habituer à cette organisation africaine olé olé...mais au moins t es au coeur de la culture !
biz