12 août 2011

3e et dernière semaine au workcamp

Lundi
Ce matin, avec Laura, bénévole Danoise, nous sommes allées visiter un orphelinat à Chamazi.
Cet orphelinat accueille jusqu'à 50 pensionnaires entre 1 mois et 18 ans. Soit leurs parents sont décédés, soit ils ont été abandonnés à leur naissance.
Dès notre arrivée, on se rend compte du grand manque d'amour et d'affection qu'ont leurs enfants dans leur regard et leur comportement. Ils s'agrippent à nous tout le temps et ne veulent pas nous lâcher la main. Ils nous touchent et caressent les cheveux.
Nous aidions à arroser les plants d'arbres à papaye autour des bâtiments de l'orphelinat. Les petits insistaient pour nous aider et, ce qui nous a assez choqué, prenaient l'eau qui sortait du tuyau pour la mettre dans leurs gamelles, encore sales du petit déjeuner, pour boire ou pour se laver le visage.
Les enfants avaient tous des problèmes de peau. Une petite, plutôt espiègle, avait même le visage et le bras brulés.





















Mardi
Le matin, nous avons nettoyé le sol des plantations de mangues dans l'éco village. Une partie du terrain servait même de décharge.
L'après-midi, nous avons répété la chanson Ukimwi et la danse Chimela pour notre représentation de vendredi lors de la journée internationale de la jeunesse qui sera organisée dans l'enceinte d'Uvikiuta.


Mercredi 
Nous avons visité l'entreprise KWANZA COLLECTION Company, spécialisée dans l'exportation de produits de commerce équitable. Unique entreprise intermédiaire en Tanzanie entre 54 groupes de producteurs (un millier d'artisans) et une douzaine d'acheteurs internationaux (USA, Pays Bas, Royaume Uni, Japon et Nouvelle Zélande). Le produit phare exporté est le panier.

Vendredi : Journée Internationale de la Jeunesse

Dernier jour au chantier et finalement les 3 semaines ont passé plutôt vite. Je suis pressée de partir demain voyager. Retrouver une nourriture diversifiée, un lit, de l'eau courante.
Toute la matinée nous avons attendu longuement l'arrivée du Maire de Dar Es Salam, qui n'a finalement pas pu se déplacer et a légué la tâche à un de ses adjoints. Les élèves des écoles environnantes ont ouvert les festivités en chantant et dansant. Les bénévoles étrangers n'ont pas résisté à se mêler au groupe.



La fête battait son plein, et c'était très étrange de danser et faire la fête le matin.Un groupe de professionnels de percussions et de danse a également animé la cérémonie. Les danseurs cracheurs de feu faisaient passer des bâtons enflammés sur leurs torses. Après leur performance, nous avions la pression de passer devant l'assemblée pour danser "Chimela" et chanter "Ukimui".



L'après-midi, nous avons eu notre session d'évaluation . Nous avons tous eu le même avis sur le workcamp: c-a-d si le programme n'avait pas changé en 2e semaine, nous n'aurions pas tenu les 3 semaines. Pour les prochains workcamps, ils devraient impliquer davantage la communauté locale. A la fin des workshops avec les élèves de la région, ils ont tous émis le souhait de rencontrer plus souvent les bénévoles. C'est pour eux le seul moyen de parler l'anglais et de dévcouvrir la culture occidentale.


Le soir, il était temps de faire ses bagages et de participer à la soirée culturelle sur le thème de la Tanzanie.
Nous avons mangé autour d'un grand feu de camp au milieu du terrain de foot. Les volontaires tanzaniens s'étaient parés de leurs plus beaux habits traditionnels en fonction de leur tribu d'appartenance. On a eu droit à la présentation de chacune de leur région agrémentée de chants et de jeux.

Imani, notre professeur de Swahili, également étudiant en tourisme, nous a appris que la plupart des circuits organisés dans le pays appartiennent à des entreprises étrangères.
Lawrence, autre bénévole tanzanien, qui depuis 3 semaines s'habille à l'occidental, nous a vraiment surpris en s'habillant en Masai. Tribu nomade, éleveurs de bétails, qui se déplacent entre le Sud du Kenya et le Nord de la Tanzanie. Ils peuvent trouver logis gratuitement chez l'habitant. Leurs chaussures sont fabriquées à base de caoutchouc, récupération de pneu. La semelle a une forme symétrique, contrairement aux nôtres qui prennent la forme du pied. Cette forme symétrique empêche les éventuels ennemis de connaitre le sens de leur marche. On apprend aussi que les Masai boivent parfois le sang de leurs vaches.
Les aurevoirs avec les membres de mon groupe étaient émouvants, après avoir passé 3 semaines ensemble.




 

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