Funérailles à Ubud

A la sortie de l'aéroport, je prends un taxi direct pour Ubud, au centre de l'île. Cette fois-ci il ne pleut pas comme un mois auparavant. Le taxi m'arrête devant l'auberge que j'avais choisi sur le Lonely Planet. 

A l'entrée il y a des pancartes colorées et des gens en habit traditionnel qui font des aller-retours. Lorsque je parviens dans la cour, une cinquantaine de personnes sont assises sur le sol et se recueillent. Je comprends qu'il s'agit de funérailles. Je discute avec le fils du défunt et il me dit qu'évidement il n'y a pas de chambres de disponibles mais je suis la bienvenue pour assister à la crémation le lendemain.

Je n'ai qu'à faire une petite centaine de mètres le long de la rue pour trouver un deuxième homestay avec des gens très accueillants.

Je me promène dans les petites ruelles d'Ubud et découvre une bourgade transformée pour les touristes mais qui reste tout de même typique et calme. Il y a pleins de petites boutiques (un peu luxueuses) de souvenirs, d'artisanats, de cafés. 

Les maisons ont pratiquement toutes un jardin et un temple aux pierres volcaniques. Je me rends à l'office du tourisme pour me renseigner sur les excursions qu'ils organisent sachant que je n'ai qu'une journée complète pour faire un maximum de visites.

Je choisis alors le Volcano Tour qui m'enmènera dans les temples aux alentours et jusqu'au volcan Batur Selatan. Mais demain je consacre ma journée aux funérailles.

Le soir, je trouve un petit resto local où je peux manger du poulet avec une sauce aigre doux à base d'ananas et de carottes; le tout pour même pas 2 €, enfin je retrouve des tarifs asiatiques.

Opé pour les funérailles !

La famille m'a demandé de venir à partir de 11h. La femme de la chambre d'hôtes me prête un sarong en signe de respect à la famille. Dans la rue il y a déjà des centaines de personnes sur les trottoirs. On dirait que tout le village s'est rassemblé. Il y a également d'autres étrangers.

Les hommes sortent le cerceuil de la maison et le pose sur un trône apposé sur un socle en bambou. Ils le font tourner plusieurs fois sur lui même en face de la maison.

Ensuite il est porté par les hommes qui suivent un autre char qui représente un animal. 

Le cortège suit les deux chars sous le son puissant et prenant des tambours. 

Les chars s'arrêtent sur une esplanade à côté du cimetière. Le cerceuil est installé à l'intérieur de l'animal. Les proches du défunt ajoutent des objets, des huiles essentiels, des fleurs; puis le coffre est refermé. Enfin, un homme enflamme le tout avec un lance flamme au gaz ou à essence. L'âme est libérée et les gens sont heureux, ils ont le sourire et regardent le bucher. A un moment le cercueil tombe et on peut voir le corps en train de bruler. J'en ai assez vu et je préfère retourner tranquillement à ma chambre. J'ai trouvé ce rite funéraire beaucoup plus poétique qu'en Inde. C'était plus une fête joyeuse qui réunissait tout le village. Je suis  ravie d'avoir pu assister à cette cérémonie.