25 juin 2012

Smile NGO

Les projets Smile Society (NGO) , India


Le projet auquel je participe s'appelle Welfare Street Children Project.
L'association à taille humaine, crée en 2003 et membre de l'Unesco, va tous les jours sur le terrain pour s'occuper des enfants qui dorment dans les rues. Depuis toutes ces années, elle donne 4 fois par an des vêtements, fournit de quoi laver les enfants, donne un repas quotidien et un minimum d'éducation.
Selon Dev, il y aurait 1 million de personnes a Calcutta qui vivrait dehors. Ceux ne sont pas ceux qui vivent dans les bidonvilles, mais bien ceux qui dorment réellement par terre, sur le sol d'une gare, sur le trottoir ou sous un arbre. Comme les SDF chez nous.


Il y a des enfants qui sont également orphelins.Il y a toute une communaute derrière la gare de Sealdah qui existe depuis au moins 3 générations puisque j'ai vu la grand mère d'une des petites. D'ailleurs, physique,ent je lui aurait donné minimum 80 ans, alors qu'en réalité elle en a 65.
Ces familles viennent de contrées lointaines où elles ne trouvent pas de travail. Leurs seules ressources sont la revente de denrées alimentaires perimees retrouvées dans les poubelles ou la mendicité. Ils vivent dans les détritus, grace aux détritus et mangent ce qu'ils trouvent dedans.
Malgré leur extrême pauvreté, les enfants gardent le sourire dès qu'ils nous voit ou dès qu'on s occupe d'eux; c'est ainsi qu'est venu le nom de l'association Smile.
Etre présent tous les jours et leur donner le nécessaire pour vivre, évite aux enfants de faire partie du traffic de drogue, du traffic d'esclaves, de la vente d'enfants par les parents, et de la prostitution.
L'association coordonne de nombreux autres projets, en fonction de l'arrivée des bénévoles; comme par exemple la sauvegarde de l'environnement, la construction d'un réservoir d'eau, la protection des chiens errants.....

L'ONG manque cruellement de bénévoles. Surtout en dehors de juillet et aout. Donc si vous souhaitez faire comme moi, n'hésitez pas à les contacter, voici les coordonnées: 

site internet : www.smilengo.org

Tel depuis la France : 00 91 92 30 55 74 77


Une journée type chez Smile

6h50 - Reveil
7h30 - Petit dejeuner
7h50 - Depart de la maison
9h30 - Debut de la mission lavage des enfants
10h30 - Activites
11h30 - Dejeuner des enfants
12h00 - Retour vers la maison
14h00 - Douche, lavage des vetememnts et notre dejeuner
17h00 - Workshop
18h30 - Echange interculturel
20h00 - Diner
20h30 - Extinction des feux

Mes voisins

Le transport


Chaque matin pour me rendre au lieu où se trouve la communauté, c'est le vrai parcours du combattant:
Pour se rendre à la gare de Madhyamgram, nous montons sur un Van (j'ignore l'écriture mais ça se prononce comme; qui est un tricycle sur lequel est apposé une planche en bois et où on met nos petites fesses. La course dure 15 minutes. Le spectacle est fabuleux, on est transportés dans la vie quoitidienne des gens; chaque jour j'apprécie ce trajet.
Ensuite, nous traversons les voies de chemin de fer (pas de barrières automatiques), il faut donc être très vigilant et regarder de part et d'autre si des trains arrivent. Il y a un train pour le centre de Kalkuta toutes les 20 minutes environ. Enfin c'est ce qu'il y a d'annoncé sur les horaires; mais les trains sont rarement à l'heure.





Lorsque le train arrive sur le quai, c'est la cohue! Dans les voitures mixtes ce n'est pas la peine d'essayer d'y monter, le wagon est déja plein à craquer, il y a au moins 10 indiens qui ont la moitié de leur corps a l'extérieur du train. Pour le wagon des filles, c'est un peu plus accessible, et encore, c'est parce qu'elles se tassent plus aisément. Lorsqu'on a reussi à rentrer dans le wagon après avoir poussé toutes celles qui étaient devant vous et que vous ne soyez pas tombé à cause de celles derrière vous qui vous ont poussé, la technique est d'aller le plus possible au fond des wagons entre les sièges déjà occupés.





Ensuite, il ne reste plus qu'à attendre que l'une d'entres elles par miracle sortent à l'une des 8 prochaines stations. Et là commencent les disputes parce qu'en plus d'être toutes serrées les unes contre les autres, elles ont du mal à accepter d'être bousculées, ou qu'on a tiré sur leur chale... tous les jours je suis spectatrice de violentes altercations verbales. Aussi, il y a celles qui négocient leurs futures places avec celles qui sont assises. Après les 45 minutes du train de banlieue quand il n'y a pas de retard, nous arrivons au terminus à la gare Sealdah. On doit encore marcher 15 minutes, traverser les deux terminaux de la gare, puis enjamber des voies ferrées pour finalement atteindre le lieu de la communauté.

La communauté
Pour l'instant je n'ai pas de photo car l'association ne veut pas faire de la pauvreté un cirque. Une journée seulement serq dédiée aux photos.
Donc pas très loin de la gare, à coté des voies ferrées, des familles et orphelins vivent dehors sous un arbre ou sur un tqs de ferraille qui doit servir de lieu de stockage de poteaux pour les chemins de fer. Ils vivent parmi les ordures et les sacs en plastique.

L'association a fourni 2 baches il y a quelques années pour 2 familles (celle de Selima et de Sori).
Maintenant elles sont un peu percées mais peuvent abriter ces familles. Dans un de ces abris, qui ne fat pas plus de 4 m2 vivent les 2 parents et 4 enfants. Le sol est recouvert de déchets, morceaux de tissus, sacs, polystyrène, boue. J'ai du mal à imaginer qu'ils puissent tous vivre là dedans et dans cette saleté. D'ailleurs juste à coté il y a une vache attachée, qui bien évidemment fait ses besoins et tout ça se mélange avec le sol, celui sur lequel ils vivent et où on lave les enfants. La pompe à eau se trouve à quelques minutes de marche du terrain dans la rue derrière.

Chaque jour c'est le même programme, des qu'on arrive on va chercher les enfants dans le terrain et la rue derrière (dans la rue derriere il y a une quinzaine d'abris). On s'occupe de 15 à 25 enfants par jour. Il y en certains qui viennent tous les jours, et d'autres au'on ne voit qu"une seule fois. Tous les jours je vois de nouvelles têtes. Les enfants m'appellent Aunty. -Tata, en francais-
J'ai retenu quelques noms et visages comme : Lali, une petite orpheline maigrichonne et tatouée; Parbin, très intelligente et pour montrer qu elle m'aime bien elle me donne des coups lol, Selima une des plus vieille très espiègle. Il y en a beaucoup d'autres dont je reconnais le visage mais ne me souviens pas du nom.
Avant il y avait plus d'enfants mais l'ONG a reussi a les faire admettre à l'école. Il reste toujours ceux qui sont trop grands, plus de 8 ans et les plus petits, et ceux dont les parents ne veulent pas qu'ils aillent à l'école.

Avec Kamala, on commence par laver les enfants, et on leur apprend à ce qu'ils le fassent eux même. On lave les jambes, les bras, le visage, les dents et les cheveux. Ensuite on coiffe les filles et elles adorent ca. Je leur fait des tresses, tresses indiennes etc. Kamala m'expliqué que si nous ne venons pas tous les jours ou si nous leur laissons le nécessaire pour qu'ils fassent leur toilette eux-meme ils ne le feront pas sans notre présence. Ils ont deja essayer plusieurs fois de leur donner du savon, peigne etc mais ils ont retrouvé les enfants dans le même etat. Soit parce que les parents ne s'en occupent pas et n'insistent pas pour qu'ils soient propres. Soit parce qu'ils revendent les produits ou soit parce qu'ils se les volent entre eux.

Les enfants sont très sales, certains ne se sont pas lavés depuis des jours et des jours. La plupart marchent pieds nus. Leurs vêtements sont sales, en lambeaux pour certains. D'autres sont tout nus. Sur leur visage ils ont des boutons, sortent de pustules, apparement c'est du aux fortes chaleurs. Un peu comme des gros boutons d'acné. Ils n'ont pas de poux mais au cas où je mets tous les jours une lotion préventive contre les poux. D'ailleurs à chaque fois que l'on rentre on se lave et on lave aussi nos vêtements. Certains ont des petites blessures superficielles et écorchures. Ma seule crainte est d'attraper une maladie.

Après la séance lavage, on passe à l'éducation. Comme ils n'ont pas été à l'école, ils ne savent pas ce qu'est une classe, se tenir correctement assis etc. donc on leur donne une feuille de papier et un crayon. On leur ecrit les lettres de l'alphabet qu'ils recopient, ou des chiffres. Certains savent les additions et multiplications. Mais aucun d'entre eux ont le même niveau. Il est très difficile de s'occuper de chacun. Surtout qu'ils veulent tous notre attention en exclusivité. J'avais peur de ne pas être au niveau sachant que je n'ai jamais donner de cours à des enfants, je n'ai seulement fait que du baby sitting. Finalement je m'en sors. Je leur ai fait decouvrir le jeu du Pendu. Ils étaient tous surexcités et très attentifs. Et tout le monde pouvait participer. Ils devaient deviner un mot ( pays, animal, nourriture) en me donnant les lettres en anglais. Ca a super bien fonctionné. Pour certains je leur ai demandé de dessiner un visage, et je leur écrivais les yeux etc pour qu'ils les apprennent. Je vois bien la difference avec les enfants occidentaux. Ils ne savent pas du tout dessiner. Alors que chez nous on passe notre enfance à jouer, dessiner, développer notre imagination; ils n'ont pas pu apprendre à dessiner puisua'ils n'ont pas le temps pour ça; mais ils le consacrent plutôt à trouver un moyen de survie et ils n'ont ni les conditions adéquates ni le materiel pour dessiner...

Enfin on leur donne le repas du midi, souvent des chapati avec un curri aux pommes de terres. Une fois par semaine on leur donne du riz.

Au bout d'une semaine lors d'un workshop avec l'équipe, nous avons décidé de mettre en place de nouvelles activités:
- instaurer une journée pour leur apprendre à laver leurs vêtements car ils ne sont jamais lavés
- leur apprendre à faire de l'artisanat avec des choses recyclables trouvés sur le campement et les alentours
- nettoyer et recycler
- faire des petites scènes de théâtre pour leur apprendre à ne pas voler, l'honnêteté etc.

Il y a un jour où il a beaucoup plu, nous ne sommes pas allées au camp. La communaute s'est deplacee vers une autre ville, accessible en train depuis Sealdah. Ils ont pu avoir de la nourriture dans un autre endroit, egalement gere par l'ONG. Sinon le weekend ils prennent leur nourriture aux temples.


1 commentaire:

antoine a dit…

ca y est ca remarche pour les commentaires ! bizarre....
Je trouve cela tres beau ce que vous faites dans l'asso !