25 juin 2012

La maison Smile

Mon arrivée en avion à calcutta était assez mouvementée puisqu'on a du attendre près d'une heure avant d'atterrir à cause des orages. Du hublot on voyait les éclairs tout autour de nous. Je n'étais pas du tout rassurée.
Sur terre je sens de suite que la temperature est plus basse qu'à Delhi, 30 degrés et il est 20h30. Par contre l'air est très humide et il tombe des trombes d'eau.
A la sortie de l'aéroport Kamala, mon contact de l'ONG, petite femme de 29 ans maigrichonne, est venue m'accueillir et me conduit à la voiture.
Je découvre au volant Dev, qui fait également parti de l'association.


Sur le chemin pour nous rendre à la maison d'accueil, nous faisons les présentations. Les bénévoles internationaux logent avec les membres indiens de l'ONG qui habitent une grande maison sur 3 niveaux. Elles se trouvent à environ 25 km au nord du centre de Calcutta, proche de l'aéroport. Dès qu'on arrive à la maison, à peine les sacs posés dans la chambre, ils me disent qu'on doit voir de suite pour les papiers. En gros j'ai tout de suite compris que c'était pour l'argent. Et oui on appelle cela benevolat et mais on doit quand même payer pour son logement, sa nourriture et une participation aux projets.
Je leur ai expliqué ma mauvaise expérience de l'an dernier en Tanzanie avec Uvikiuta où on voyait clairement que l'argent filait dans les poches du président et de sa famille, pour sa nouvelle voiture ou ses maisons de luxe. Je leur ai également expliqué que je suis ici pour m'investir et travailler. Je ne souhaite perdre mon temps.

Dev m'a expliqué que 30 % servirait à ma nourriture et le logement et que le reste allait aux projets. Les prix restent honnêtes. Attendons de voir sur place les dépenses réelles.
Il m'a donné l'exemple également du cas d'une petite fille de la communauté qui devait avoir recours à une opération à coeur ouvert et que Smile NGO n'a pas hésité à prendre dans ses réserves pour participer aux frais de l'opération.
Au fil des jours je me suis rendue compte que l'association était bien gérée et que l'argent était vraiment dépensé dans les multiples projets. Je ferai le detail des projets plus loin.

La famille Smile:

Dev, 40 ans, travaille en freelance dans l'informatique et qui est à l'origine de l'association. Un jour, il a vu des enfants se battrent contre des chiens pour un morceau de nourriture dans les poubelles. De là il a décidé de monter son association.
Kamala, 29 ans a rencontré Dev lors d'une présentation qu'il a fait dans son univertsité il y a 9 ans. Elle suivait alors des études en sciences sociales.
Je rencontre Ruma qui s'occupe surtout de la cuisine et de l'argent. Elle est mariée à un homme d'affaires qui travaille dans l'import-export expatrié a Los Angeles. Il ne revient que quelques jours une fois par an.
Baban, 13 ans, le fils de Ruma, partage sa chambre avec sa mère.
Dipali, belle soeur de Ruma, qui s'occupe aussi de l'intendance.
Et le beau-père de Ruma, dont je ne retiens jamais le nom, nos échanges sont très limités.
Et une petite chatte blanche aux extrémités marrons et noirs et aux yeux verts de 8 mois nommée Mili. Elle me colle tout le temps.

Mon installation:

Je me retrouve dans une chambre pour 4 et je serai seule jusqu'à l'arrivée éventuelle d'une Chinoise vers le 27 juin. Cela fait une semaine que je suis arrivée et j'avoue que j'aimerais bien partager l'expérience et mon temps libre au moins avec un autre bénévole. L'installation est rudimentaire comme vous le remarquerez sur les photos, mais c'est beaucoup mieux qu'en Tanzanie : il y a l'eau courante et l'électricité, il y a un générateur pendant les coupures. Je dors sur un sommier qui se trouve être une planche en bois où sont empilés plusieurs matelas en tissus fins. Il y a un petit ventilo au dessus de mon lit. La salle de bain WC se trouve a l'extérieur. Il y a de grosses araignées mortes qui pendouillent.

Ce qui me manquera le plus c'est une clim en fait; car j'ai beaucoup de mal à dormir avec cette temperature et cette humidité. En Chine c'était supportable parce que la clim tournait tout le temps,ici c'est pas le cas; et même au bout d'une semaine je n'arrive pas à m'adapter.

Je me réveille très souvent la nuit, en sueur, je dois aller prendre une douche pour faire baisser la température de mon corps. La journée c'est pareil, le moindre mouvement ou rayon de soleil fait monter la température. En plus rien pour tout arranger, il faut s'habiller en tenue traditionnelle : tunique manche courte et pantalon.

Au fond du terrain, il y a un grand batiment avec plusieurs niveaux qui est en construction. C'est un futur centre pour accueillir les enfants pour leur apprentissage de l'informatique et le dressage de chien. Dev mise sur ces deux secteurs : informatique et la pet therapie, pour que les enfants puissent avoir un métier d'avenir. Une partie de la construction a été faite par des bénévoles les années précédentes. Il y a d'autres locaux qui ont servi avant d'école informelle jusqu'à il y a 2 ans. En effet, au bout de plusieurs annees de lutte, certains enfants des rues ont été admis à l'école et les parents ont également accepté qu'ils y aillent. Dans ces anciens locaux, il y a des chiens attachés, environ 10 en tout : Saint Bernard, Rottwweiler, Golden, Husky; je pensais qu'ils étaient ramenés des rues mais pas du tout; ils adorent les chiens alors ils en possèdent plusieurs mais doivent les laisser attachés car ils font peur aux bénévoles. Je trouve ca triste. Enfin ils sont bien nourris, aux croquettes Pedigree. Les sacs sont recyclés pour servir à faire des abris.




1 commentaire:

antoine a dit…

j ai eu peur au debut de ton texte : je croyais que ca recommencait comme en Tanzanie, avec une ONG "détournée"....