30 octobre 2012

Arrivée à Pokhara

A Palpa j'ai pris le bus direct pour Pokhara, dans lequel j'ai retrouvé un couple d'Anglais que j'avais rencontré 2 mois et demi plus tôt à Leh au Ladakh. World is Small .
Le trajet fut un des plus dangereux que j'ai pris, le chauffeur conduisait à une vitesse impressionnante sur cette route de montagne. L'homme qui s'occupe des tickets distribuait sans cesse des sacs plastiques à la dizaine de Népalais qui vomissaient à chaque tournant. L'habitude fait que je n'ai pas le mal des transports et j'ai même réussi à manger mon sandwich à côté des gens malades. 

Le paysage était splendide avec toutes ces montagnes découpées par les rizières. Malheureusement à cause de la vitesse du bus je n'ai pas pu prendre beaucoup de photos de la route. Je me trouvais tout à fait à l'arrière et il m'arrivait de faire des bons d'un mètre.


Dès le lendemain de mon arrivée à Pokhara, je me suis rendue à l'hôpital de Manipal pour refaire des examens plus approfondis. Sur le trajet, j'aperçois ces immenses montagnes enneigées sorties de nulle part. Pokhara se trouve à 700m au dessus du niveau de la mer et les montagnes qui surgissent sont à plus de 7000m. J'en reste le souffle coupé. On dirait un véritable mur de glace surgissant de la forêt tropicale. Je ne trouve pas les mots pour découvrir le sentiment que j'ai ressenti, il faut que vous veniez voir par vous même :)
L'hôpital de Manipal, qu'on pourrait comparer à un CHU en France, est plutôt moderne et propre. J'ai vu un médecin parlant parfaitement anglais. J'ai refait des analyses et en plus une échographie complète. 
Pas la peine de contacter mon assurance, j'en ai eu pour 18 euros en tout avec les médicaments compris.

Les résultats montrent que j'ai encore la typhoide donc je dois continuer un traitement. Par contre mes intestins et mes reins sont en bon état. Il m'ordonne de garder le lit encore une semaine et de commencer à manger normalement. Finis le Dal Bhat ( Riz blanc avec une soupe de lentilles, plat népalais typique).
Cette semaine de convalescence supplémentaire me permet d'organiser tranquillement mon trek, et de reprendre petit à petit du poids et des forces.

Pokhara est une ville essentiellement orientée vers le tourisme, avec un grand nombre de restaurants pour étrangers. Il y a un restaurant tenu par un Français, un Chti. Quel bonheur de savourer une baguette après  des mois de voyage. J'en ai fait ma cantine pendant toute la semaine.




Au fur et à mesure, je rencontre beaucoup de monde et fais ma place dans cette petite ville. J'y ai rencontré  des Mancelles d'ailleurs. Il y a également beaucoup d'expatriés saisonniers, des voyageurs qui attendent le renouvellement de leurs visas indiens, mais très peu qui partent faire des treks.

J'ai également fait la rencontre de Fabrice, adepte de la méditation Osho, qui loge dans la même guesthouse que moi. Il m'a fait découvrir des petits coins de paradis autour de Pokhara : un hôtel en haut d'une colline surplombant le lac où on peut profiter de la piscine et la rivière pour se baigner avec les buffles, jusqu'à ce qu'on découvre qu'ils faisaient également leurs besoins dans cette eau. J'ai passé une journée au bord de la piscine, à bronzer, lire un bon bouquin et faire trempette. C'est la première fois en pratiquement 4 mois que je me suis sentie en vacances.

Rudy, un autre Français, DJ et créateur de bijoux, a bien voulu me confier une de ses pierres pour que je m'essais à son art. Pas évident de faire tenir une pierre avec des fils en cuivre, acier etc.

Je suis allée dans plusieurs agences et les prix varient du simple au double. Comme je n'ai pas trouvé d'autres voyageurs pour partager mon trek, j'ai décidé de prendre un porteur; qui est moins cher qu'un guide et qui connait parfaitement le chemin. En passant devant une agence bondée, j'ai décidé d'y entrer. 


L'agence Swissa est très réputée parmi les voyageurs israéliens. A l'intérieur tout est écrit en hébreux. Les sachant près de leurs sous et extrêmement exigeants, j'ai décidé de faire confiance en cette agence.

Je leur ai demandé un porteur âgé de peur d'être importunée comme en Inde. Et le fait de parcourir le chemin avec quelqu'un me rassure au cas où j'ai le mal des montagnes ou un autre incident. Je souhaite conjuguer le trek du Circuit de l'Annapurna et le Sanctuaire. L'agence préconise 20 jours au final mon trek durera 25 jours...

Le temps est orageux à Pokhara, la mousson tarde à partir. Deux jours avant mon départ, l'eau dans les rues montaient jusqu'aux genoux. Alors, j'ai préféré repousser mon départ de quelques jours, sachant qu'en plus, en période de mousson, les chemins sont couverts de sangsues, et beaucoup de voyageurs s'en plaignent. Je partirai donc le 4 octobre. 
La veille de mon départ, l'agence me demande de rencontrer mon porteur. Il s'appelle Dammer, il a 40 ans,  est père de trois enfants et vient du Sud du Népal, proche de la frontière avec l'Inde du côté de Darjeeling. Il ne parle pas très bien anglais mais il fait de son mieux pour se faire comprendre et pour lancer des blagues.
J'ai fini mon traitement, j'ai pas une forme olympique car j'ai plus de muscle du tout et j'ai perdu pas mal de poids mais j'irai à mon rythme.

Je tiens à remercier tous ceux qui m'ont soutenu et encouragé pendant que j'étais malade, de si loin. C'était pas évident tous les jours, mais j'ai pu remonter la pente grâce à vous et continuer mon beau voyage.

Carte dans la main gauche, bâton dans la main droite, sacs à dos chargés, me voilà prête pour mon trek!

2 commentaires:

Anonyme a dit…

je kiffe ton bijou chapati ;) xxx

antoine a dit…

tu sembles beaucoup plus apaisée qu'en Inde de ta maniere de t'exprimer...oufff....

pourquoi ne peux tu plus manger de Dal Bhat ?

je vais te decevoir : fais gaffe aussi aux poissons quand tu te baignes dans une riviere, ils font leurs besins dedans ! mdr

Oh le cliché sur les israeliens et l'argent ! tu vas etre taxée de d'antisemite....