Le temple d'Or est le plus haut lieu de pélerinage des Sikhs, les pélerins peuvent y manger et y dormir gratuitement. A l'extérieur il y a des bâtiments servant de vestiaire afin de laisser nos chaussures et on doit absolument se couvrir la tête. Je suis restée au moins 4h dans le temple à flaner, admirer l'endroit, manger dans le réfectoire avec les autres pélerins...
Lorsque je descends les escaliers de l'entrée principale, je suis tout
de suite saisie par la beauté du temple doré au milieu de son bassin aux
eaux sacrées dans lesquelles se baignent les pélerins, surtout des
hommes.
Au fur et à mesure que je contourne le temple, la façade devient plus scintillante et son ombre qui se reflète dans le lac devient de plus en plus brillante.
J'ai pu assister à cette céromonie : un prêtre montre à l'assemblée des poignards, sabres et autres épées, pendant qu'un autre les nettoye et les range soigneusement dans un coffre. Tous les pélerins sont en admiration devant la présentation.
Un jeune pélerin qui vient une fois tous les ans a voulu m'accompagner à l'intérieur du temple. On doit d'abord attendre dans la file d'attente sur la passerelle dorée des gourous avec une offrande (argent, fleurs etc). Il y a trois niveaux au total, les murs sont en marbre blanc incrusté de pierres précieuses et d'Or. Le dôme est intégralement recouvert d'Or et représenterait une fleur de lotus à l'envers. En ressortant du temple on nous donne une confiserie sucrée, que je n'ai pas tenté de gouter à cause de mon allergie. Le jeune pélerin, souhaitait plus faire ma connaissance que m'expliquer sa religion. J'ai du mettre un terme à nos échanges pour pouvoir profiter du lieu plus calmement...
Le lendemain je suis allée voir le temple d'argent, celui pour les hindous, beaucoup plus petit et avec des poissons encore plus affamés.
L'après-midi, 14 août, veille de la journée de l'Indépendance Indienne, je suis allée à la cérémonie de fermeture de la frontière pakistanaise, qui est devenue une réelle attraction touristique. Des hordes de taxis, de minibus et d'auto rickshaw partent à 16h pour se rendre à Attari Wagah à 30 km d'Amritsar pour assister à ce spectacle. Je n'avais aucune idée de ce qui m'attendait là bas.
Lorsque la jeep partagée stationne parmi les innombrables moyens de locomotion, je suis surprise de voir des centaines voire milliers de personnes se rendre vers des gradins aménagés. J'ai comme l'impression d'aller à un concert ou à un match. Sauf qu'ici ce sont des militaires qui nous controlent...
Pakistan |
Un
spectacle d'enfants en tenue traditionnelle et aussi en militaires
avait déjà commencé. Ils chantent pour la paix entre le Pakistan et
l'Inde. Il s'avère que le 14 aôut est la fête de l'Indépendance du
Pakistan. A la fin du spectacle les spectateurs étaient invités à danser
aussi avec les enfants. La plupart des touristes étrangers se moquaient
de cette mise en scène, moi j'ai trouvé cela très bien pour des enfants
de cet âge et cela me rappelait mes spectacles de danse que je faisais
plus jeune. C'était bien chorégraphié, rythmé, sans longueur et avec des
transitions entre les différents plateaux parfaitement réalisées. Ils
ont vraiment le sens du spectacle dans le sang ces Indiens.
Ensuite le moment le plus drôle commence: les soldats avec leur air sérieux et leur belle coiffe défilent un à un en direction du mur sous les acclamations du public en délire et lèvent leurs gambettes presqu'à la hauteur de leurs épaules. Puis la porte au milieu du mur s'ouvre et on entrevoit les autres soldats pakistanais dans un uniforme similimaire à ceux des Indiens mais de couleur noire. Ils se donnent une brève poignée de main et deux trois coups de jambes en l'air ( drôle d'expression ... ) puis reviennent à leur point de départ.
Le soir à 21h30 je suis montée dans mon bus couchettes, un compartiment une place rien que pour moi, j'étais très bien installée pour les douze heures de route en direction de Bikaner, la première ville que je vais visiter au Rajasthan.
Pour la curiosité de certains concernant les Sikhs, je vais honteusement un peu recopier ce qu'explique si bien le Lonely Planet:
Le Sikkisme fut fondé au Punjab à la fin du XVe siècle par le Guru Nanak en réaction au système des castes et à la domination des Brahmanes sur les rituels. Ils rejettent donc le culte des idoles hindouistes et ne croient qu'en un unique Dieu.
cinq emblèmes distinguent la fraternité des saints soldats sikhs:
- le Kesh _ la chevelure et la barbe non coupées qui symbolisent la sainteté
- le kangha _ peigne qui retient les cheveux
- le kaccha _ caleçon qui symbolise la modestie
- le kirpan _ sabre ou épée, symbole du pouvoir et de la dignité
- le karra _ le bracelet en acier, symbole du courage
1 commentaire:
c est clair qu'on se croirait au velodrome !
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